Il y a 3 ans, lorsque j’étais consultante, dans un grand groupe canadien, je me suis rendu pour la toute première fois à un networking d’entrepreneur.
Ce jour-là, j’avais la boule au ventre pour plusieurs raisons.
La première raison : c’était le premier networking auquel je me rendais. En plus, je n’étais même pas entrepreneur moi-même, alors je flippais d’être virée du truc.
Deuxièmement, j’avais la boule au ventre, car à cette époque- là, j’étais encore plus timide qu’actuellement : parler à des inconnus me tétanisait. OUI, je suis timide et je rougis pour un rien (ceux qui m’ont ajouté sur Snap savent de quoi je parle)
Pour couronner le tout, ce jour-là, je n’étais pas en super forme. Mon chef venait de m’annoncer mon augmentation annuelle. Selon lui, c’était super, mais en vérité, cela représentait une augmentation inférieure à 50 euros nets mensuel. J’étais découragée. En plus de ça, j’avais passé ma journée dans des réunions super chiantes, et le RER avait eu plus de 20 minutes de retard.
Bref, je me souviens être arrivée au networking à l’heure, mais pas super fraîche. Pour couronner le tout, c’était en octobre et il pleuvait sur Paris.
Ce jour-là, je suis entrée dans un bar sombre de Chatelet-les-Halles. J’ai monté de vieilles marches grinçantes pour arriver face à une vingtaine d’entrepreneurs que je ne connaissais pas.
Tout de suite, Cynthia est venue vers moi pour m’accueillir et me mettre à l’aise. J’avais déjà échangé avec Cynthia par mail, c’était elle l’organisatrice.
Elle m’a mise à l’aise et la soirée a pu commencer. C’était une super soirée et au bout de quelques minutes, j’avais oublié mon stress. Ma boule au ventre avait même disparu.
Ce soir-là, j’ai rencontré Cynthia qui organise maintenant les très couru Networking Booster, ainsi qu’Hanne de HaVe-it et une vingtaine d’entrepreneurs inspirants.
Sur le chemin du retour, dans le métro de la ligne 11 pour rejoindre République, je me suis sentie transformée, motivée, boostée, déterminée.
En rencontrant des entrepreneurs qui avaient réussi ce que je voulais faire, c’est-à-dire, créer ma boite, quitter mon CDI et vivre de ma passion, je me suis dit que vivre de son activité était vraiment possible. En voyant autant de modèle de réussite, j’ai vraiment senti que ce n’était pas qu’un rêve, c’était une possibilité.
Dans les mois qui ont suivi, je me suis donc rendue à plusieurs Networking (j’ai sélectionné 3 meilleurs ici).
Et vous savez ce que j’ai constaté en me rendant à ces évènements d’entrepreneurs ?
J’ai constaté que plus je rencontrais des entrepreneurs qui réussissaient, plus je gagnais du temps dans le développement de mon activité.
C’est comme si leurs conseils me permettaient d’accélérer le développement et la monétisation de mon blog.
Si j’ai pu vivre de mon entreprise (et de ma passion) aussi rapidement, c’est grâce à la motivation et aux conseils d’entrepreneurs plus avancés que moi.
J’ai énormément reçu et appris lors de ces networking. Maintenant, c’est à mon tour de donner ce que j’ai reçu. C’est pour cela que je prends de plus en plus la parole lors de networking ou de meetup.
Il parait que ça s’appelle Speaker ou conférencier. Je ne sais pas si je suis Speaker. Ce que je sais, c’est que je prends plaisir à partager mes meilleurs conseils sur l’entrepreneuriat et les réseaux sociaux.
Comme lors de mon passage au Brain Bar, où Mathieu m’avait invité à pitcher devant 50 personnes.
Ou lors du Networking Booster, où j’ai parlé de comment bien vendre sur les réseaux sociaux.
Lors de ces 2 évènements, beaucoup de questions ont fusées.
Mais ce qui revient le plus parmi les questions, c’est l’argent.
Comment passer de salarié à entrepreneur ?
Comment quitter son travail pour créer son entreprise ? Comment ne pas se retrouver avec zéro argent quand on démarre sa boite ?
Comment gagner de l’argent sur le web ? Comment monétiser son blog ? Comment vendre sur les réseaux sociaux ?
Il n’y a pas une seule réponse ou une seule méthode pour passer de salarié à entrepreneur. Il y a en plusieurs centaines. Ce que je peux faire, c’est vous parler de celle qui a fonctionné pour moi.
Avant de commencer, vous devez savoir que je suis une GRANDE flippée de l’argent. J’ai toujours eu très peur d’en manquer. C’est pour ça, que j’ai d’abord préféré la sécurité du salariat.
Alors, quand l’entrepreneuriat est devenu une évidence pour moi, il a fallu que je me pose sérieusement la question de l’argent.
Comment quitter mon CDI pour créer mon entreprise en partant de zéro ? Sans contact et sans argent ?
Pour avoir l’esprit libre en tant qu’entrepreneur, je crois qu’il faut un minimum d’un an de salaire de réserve. Il n’y a que Lyvia de Jemecasse.fr pour tout plaquer du jour au lendemain.
Généralement, il est plus sain pour vous et votre projet d’avoir un an de salaire en réserve. Un an de salaire d’avance, cela représente la somme minimum dont vous avez besoin pour vivre. A cette somme, je vous recommande d’ajouter 20% pour les plaisirs et les aléas de la vie.
Une fois que cette somme est déterminée, j’imagine que l’esprit est plus léger.
Ce qui donne : Somme minimum pour vivre par mois * les 12 mois de l’année + 20%.
- Pour moi, c’était : 2 000 euros par mois * 12 + 20% = 28 800 euros
Je n’avais pas cette somme sur mon compte.
Du coup, j’ai lancé mon entreprise en même temps que mon emploi salarié. De cette façon, j’avais une source d’argent régulière et convenable tout développant mon activité.
Il faut comprendre qu’avoir assez d’argent est nécessaire pour faire les bons choix stratégiques. Bien souvent, être à court de liquidité est une erreur très courante qui va ralentir, voire saboter une entreprise naissante.
Dans un premier temps, il est donc possible de créer votre entreprise en parallèle de votre emploi salarié. Bien sûr, ce n’est pas une méthode qui convient à tout le monde. Cela demande beaucoup de temps et d’investissement. Et certaines personnes ont besoin d’avoir « faim » d’argent pour en gagner. Peut-être que c’est votre cas. Pour ma part, ce n’est pas le cas.
Personnellement, j’ai besoin d’être en sécurité pour pouvoir faire les bons choix pour mon entreprise. Etre entrepreneur, c’est aussi bien se connaître pour faire les meilleurs choix pour soi et son entreprise.
Pendant 2 ans et demi, j’ai donc mené de front mon entreprise et mon travail salarié. Pendant ces 2 années, j’ai beaucoup douté. Tellement, que j’ai accepté un emploi mieux payé dans une autre entreprise côté en bourse.
J’ai failli tout laisser tomber plusieurs fois.
Notamment lorsque je mettais en place des stratégies qui ne fonctionnaient pas.
Encore une fois, être entrepreneur, c’est savoir améliorer ce qui ne fonctionne pas. C’est se remettre en question sans cesse tout en continuant son chemin.
Je ne vais pas vous dire que cela a été simple, que j’ai gagné 100K la première année. Ce n’est pas la vérité.
Pour tout vous dire, les 8 premiers mois, j’ai dû gagner 100 euros. Je n’avais pas encore d’offre et mon but n’était pas de vendre à tout prix. Je voulais d’abord donner beaucoup de contenu et de valeur à mes utilisateurs.
Ce n’est que la deuxième année, que j’ai commencé à générer des revenus. C’est à ce moment-là que j’ai fermé mon auto-entreprise pour créer une SAS.
A ce même moment, j’ai commencé à me dire qu’il était temps de quitter mon travail salarié.
En plus, il ne m’épanouissait pas du tout, je traînais des pieds pour venir travailler. Et à la fin j’étais même franchement déprimée. Mais j’avais très peur de quitter un CDI pour la « dangereuse » vie d’entrepreneur.
Sans CDI, comment j’allais trouver un appartement ?
Et si mon entreprise se cassait la gueule, comment j’allais annoncer ça à ma famille ? A ma moitié ? A mon père ? A ma mère ?
Comment j’allais expliquer à mes amis, que je quittais un CDI très bien payé, un 13e mois, des avantages, des congés payés pour vivre de ma passion ?
Et si l’argent que j’avais de côté, partait plus vite que prévu ? Comment j’allais faire ? J’avais peur.
Un matin de septembre, 2 ans après le début de l’aventure et après avoir étudié maintes fois toutes les options, j’ai enfin rédigé ma lettre de démission. Puis, je l’ai posté en partant au travail. Lorsque j’ai vu la lettre s’engouffrer dans la petite boite jaune de la poste, je me suis sentie soulagée.
C’est à ce moment-là, que j’ai su que j’avais pris la bonne décision. Je ne le savais pas, jusqu’au moment, où j’ai vu cette petite lettre disparaitre dans la boite de la poste.
En fait, je crois que le bon moment pour quitter son travail et créer sa boite n’existe pas.
Il s’agit simplement de connaitre ses peurs pour les sécuriser. Il s’agit d’avoir conscience de ses forces pour les développer et aider les autres.
Il s’agit de faire les choix qui semblent bons pour vous.
Peut-être, que les choix que vous allez faire pour vous et votre activité ne sont pas ceux de la majorité. Peut-être que ce n’est pas le chemin le plus fréquenté. Cela peut faire peur de prendre des décisions à contre-courant.
Je sais que ce n’est pas forcément évident d’être à contre-courant.Pourtant, ce sont vos décisions et elles sont bonnes pour vous. En plus, quand on regarde bien, tous les grands entrepreneurs sont ceux qui ont suivi leur passion et qui ont fait des choix à contre-courant.
Comme Steve Jobs, qui a décidé de fermer le système d’exploitation de ses ordinateurs. Alors que tout le monde lui disait que l’open source était la seule option pour vendre des ordinateurs. Steve Jobs a fait ses propres choix. Ses choix n’étaient pas ceux de la majorité. Pourtant, ils l’ont mené au succès.
Alors, comment quitter son CDI pour vivre de son entreprise ?
- Le bon moment n’existe pas, mais qu’il se prépare.
- Tout le monde n’a pas l’âme d’un entrepreneur, mais tout le monde à la capacité d’apprendre et de créer de la valeur pour les autres.
- Créer son entreprise ne se fait pas du jour au lendemain, cela se construit au fil des années et des expériences.
- L’argent est important (une entreprise doit savoir en créer), MAIS vous n’avez pas besoin d’être un gros connard pour en gagner.
Je suis convaincue que pour réussir à vivre de votre entreprise et de votre passion, vous devez être authentique. Cela implique forcément d’être aligné avec vos valeurs et votre message.
A l’agence, on fonctionne uniquement sur la mise en place de stratégies de contenu humaines et authentiques.
Parce que l’authenticité et l’humain sont nos valeurs. Cela implique que tous nos clients sont authentiques, humains (et brillants).
Cet article était un peu plus personnel et long que d’ordinaire. J’espère qu’il vous a plu. J’ai mis plus d’une semaine à l’écrire et j’ai pas mal hésité avant de partager mes doutes et mes épreuves personnelles avec vous.
Ce qui m’a convaincu est une phrase de ma sœur : « Pourquoi tu as peur ? C’est la vérité, les gens vont le ressentir et t’encourager ».
Respirez, vous allez y arriver si vous êtes aligné.